Les montagnes qui fument

Direction Å, (se prononce ô ), au sud des Lofotens.
Nous marchons un peu avant d’arrêter un bus qui va dans cette direction. Pendant 1H40, nous voyons défiler les panoramas et les petits villages pittoresques.
Des ailerons noirs dans l’eau attirent notre attention…
Des dauphins? Non, des orques! Par groupe de deux ou trois ils surgissent fièrement hors de l’eau.

Autre surprise: des moutons girouettes.
Nombreux sont les toits de chaumières recouverts d’herbes et de fleurs, et sur certains d’entre eux nous apercevons ces gloutons, haut perchés (comme des girouettes) broutant paisiblement.

Arrivées à Å, immédiatement une forte odeur nous assaille : ce sont les morues séchées sur des cadres de bois. Le parfum salé peut sembler écoeurant, mais je le trouve agréable. Tout au long de notre promenade , le vent nous en fera profiter.

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Nous attaquons la montée de notre randonnée. Devant nous la brume évolue rapidement, laissant parfois s’échapper un rayon de soleil. Les montagnes semblent fumer.

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Le sol est spongieux, et les rochers un peu glissants. L’odyssée commence!
(Les photos de moi sont prises par Hélène Virion, évidemment)

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Nous redescendons vers le village, et longeons le port avec ses rorbus.

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L’eau est incroyablement claire! Chaque caillou, algue ou poisson se distingue parfaitement à plusieurs mètres.

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Nous faisons une pause goûter sur le port. Nous sommes vite encerclées par une troupe de mouettes, piaillant gentiment ou hurlant à plein gosier pour réclamer nos restes. Elles se disputeront nos tronçons de pommes comme des pigeons devant des miettes.

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Elles sont partout décidément! et font leur nids dans des endroits improbables (pneus, fenêtres)

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Nos pieds sont gelés d’avoir marchés dans les ruisseaux et mousses pleines d’eau, nous retournons au bus. Mais.. rien. Après une demie heure, nous décidons de traduire chaque élément du tableau d’horaire.
Exception pendant la pleine saison, le dernier bus ne passe finalement que dans une heure. De quoi faire une dernière petite randonnée!
Au passage nous prévenons les autres visiteurs étrangers. Facile de paniquer dans cet endroit aux allures de bout du monde!

Sur le retour, à travers la vitre du bus, nous apercevons encore des groupes d’orques.

Le bout du monde est un peu froid, un peu incompréhensible… mais incomparable.