Gaspard de la nuit

 Loin des rêveries de ses contemporains romantiques, l’écrivain Aloysius Bertrand aimait contempler les œuvres des peintres hollandais et imaginer l’univers mystérieux de villes telles que Prague, Dijon, peuplées de figures étranges; chimères, ondines, alchimistes, spectres… Gaspard de la Nuit est donc un recueil de courtes « fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot ».

 Mon intention ici est en quelque sorte de poursuivre le processus inspiré d’Aloysius Bertrand, qui dessinait par des mots ce que les tableaux lui inspiraient. L’estampe devient alors fenêtre sur ses mots, et joue sur les inspirations et autres clin d’oeils à la culture de l’écrivain.

La réappropriation s’immisce entre les lignes d’un monde oscillant sans cesse entre le merveilleux et le macabre, le burlesque et la poésie, et où des salamandres tirent à l’arbalète et où les sorciers s’envolent sur la queue des poêles…

Cette série fera l’objet d’une édition d’artiste limitée à 20 exemplaires.
Ci-dessous, l’exposition des planches à Ombres Blanches, présentée à la salle Brûlart (Reims) en 2012
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© Maud Gironnay